Désemparée, «meurtrie», Muruna finit par mettre le feu à la maison. Le réalisateur, que cite le communiqué que nous avons reçu, est tout à fait conscient que le sujet de son film est à la fois «lourd» pour ne pas dire grave, «touchant et sensible», mais qu'on n'en parle que très peu «malheureusement».
Et quand on quitte la fiction, des histoires comme celles-là, il y en a aussi dans la vraie vie, cachées qu'elles sont sous le voile d'une certaine pudeur sociale, plus ou moins mal placée.
Dans un entretien accordé au mois de mars dernier au journal Le Quotidien, Moly Kane expliquait qu'il avait justement fait ce film pour dénoncer cette sorte de loi de silence. Muruna de Moly Kane faisait aussi partie des 4 films sénégalais en compétition officielle lors de dernière édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s'est tenue du 28 février au 7 mars dernier au Burkina Faso.
Et s'il faut présenter le festival lui-même, disons qu'il est «organisé par les bénévoles d'Amnesty International Paris», avec la bénédiction d'Amnesty International France.
Par Théodora Sy Sambou, Sud Quotidien
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