Ces Journées sur « Le Genre dans le Programme de développement pour l’Après 2015 » sont organisées dans le cadre de nos activités relatives à l’Après 2015. Elles ont été d’abord organisées au Mali et en RDC en avril 2014. Initialement prévues pour une journée, nous avons dû les étendre à deux jours après notre expérience du Mali afin de donner un peu plus de temps aux participantes pour assimiler les informations que les expert-e-s qui nous accompagnent partagent avec elles sur les différents processus en cours pour l’élaboration d’un nouveau Programme et cadre de développement pour l’Après 2015. Par Massan d'ALMEIDA
Excellence Madame la Ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation
Madame la Représentante du Ministre de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire
Madame la Représentante du Ministre des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie, chargé de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR
Monsieur le Représentant du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme
Monsieur le Représentant du PNUD
Mesdames et Messieurs les Représentants des partenaires au Développement,
Mesdames et Messieurs, responsables d’ONG et Associations de promotion des droits humains et des femmes,
Madame et Monsieur les intervenants,
Cher-e-s membres du ROFAF
Distingué-e-s Invité-e-s,
Cher-e-s Participantes et participants
J’aimerais vous souhaiter une chaleureuse bienvenue en cette modeste local qui abrite le siège du ROFAF et à cette cérémonie d’ouverture des Journées d’information du ROFAF sur « Le Genre dans le Programme de développement pour l’Après 2015 ».
Ces Journées sont organisées dans le cadre de nos activités relatives à l’Après 2015. Elles ont été d’abord organisées au Mali et en RDC en avril 2014 avec nos partenaires le Réseau Genre et Droits de la Femme (GEDROFE) et le Collectif des Femmes du Mali (COFEM).
Initialement prévues pour une journée, nous avons dû étendre ces rencontres d’échanges à deux jours après notre expérience du Mali afin de donner un peu plus de temps aux participantes pour assimiler les informations que les experts qui nous accompagnent partagent sur les différents processus en cours pour l’élaboration d’un nouveau Programme et cadre de développement pour l’Après 2015.
Mesdames et Messieurs,
Avant le lancement des activités de ce projet, nous avons réalisé un sondage diagnostic en ligne auprès de nos membres, des abonné-e-s à notre liste de diffusion et des visiteurs de notre site internet afin de mesurer le degré de connaissance de notre audience sur les débats en cours relatifs à l’Après 2015.
Les résultats du sondage nous ont révélé que :
• 55,6% des répondants ont une connaissance relative des OMD dont 36,4% des organisations répondantes sont basées au Togo
• 41,5% des répondant-e-s estiment savoir ce qui arrivera après l’expiration des OMD contre 58,5% qui n’en ont aucune idée.
• Seuls 24,6% des répondants affirment avoir participé à ou été impliqué-e dans certains de ces processus soit individuellement ou à travers leur organisation contre 75,5% qui ont répondu par le negatif, dont 30% sont des organisations togolaises.
Ce sondage nous a donc permis de réaliser que nous ne pouvons pas informer directement notre audience sur les processus en cours sans aborder les OMD, car tous les experts s’accordent à dire que le nouveau programme devra s’appuyer sur les progrès réalises dans le cadre des OMD et tirer des leçons de leurs faiblesses et limites. C’est pourquoi, nous avons dû intégrer dans le programme des Journées des présentations sur les OMD et lui avons consacré une sous-section dans notre Plateforme en ligne, où nous avons publié à ce jour plus de 500 articles.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le verrez tout à l’heure dans la vidéo d’ouverture, en 2015, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) arriveront à expiration. Le Système des Nations Unies (NU) - les agences spécialisées, les programmes et fonds des Nations Unies dirigés par le Secrétaire Général Ban Ki-moon - a entrepris depuis quelques années des démarches pour définir le cadre de développement global qui les remplacera.
Afin de définir une feuille de route pour l’élaboration du nouveau programme de développement pour l’après 2015, deux processus majeurs ont été mis en place par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon nommément :
a. Le processus post OMD qui a culminé avec la mise en place le 31 juillet 2012 d’un Groupe de personnalités de Haut Niveau (GPHN) composé de 27 membres incluant des représentants de la société civile, des universités, du secteur privé et du secteur public et co-présidé par le Président de l'Indonésie, M. Yudoyono, la Présidente du Libéria, Mme Johnson Sirleaf, et le Premier ministre du Royaume-Uni, M. Cameron.
Ce Groupe d'experts étaient chargé de réfléchir aux nouveaux défis du développement, tout en s'appuyant sur l'expérience acquise dans la réalisation des OMD pour fournir des directives et formuler des recommandations sur le programme pour l’après 2015. Le travail du GPHN était guidé par 24 questions d'encadrement. Les termes de référence du GPHN de haut niveau incluaient l'examen des conclusions des consultations nationales et thématiques aux niveaux régional et national. Le Groupe a soumis ses recommandations sur la façon de parvenir à un accord sur le Programme pour l’après 2015 dans un Rapport remis au Secrétaire général le 31 mai 2013.
Afin de parvenir à un monde qui, à l’horizon 2030, sera plus juste, plus prospère, plus pacifique et plus équitable et où le développement est durable, le rapport propose 12 objectifs et indicateurs.
La publication du rapport a suscité de nombreuses réactions de la part des organisations de la société civile et des droits de femmes qui ont publié des documents de position par rapport aux propositions émises par le Groupe. Les OSC et les organisations des droits des femmes dans leur ensemble considèrent le rapport du GPHN comme une importante première étape du processus d’élaboration du programme de développement pour l’après 2015 sur laquelle il faut continuer de travailler pour parvenir à un programme meilleur susceptible de provoquer des changements positifs pour l’avènement du Monde que Nous Voulons et dont Nous Avons Besoin.
b. le Processus post Rio+20 avec la mise en place par l’Assemblée Générale des Nations Unies d’un Groupe de Travail Ouvert (GTO) sur les Objectifs de Développement Durables (ODD) après la conférence sur le Développement Durable (Rio+20, 20 - 22 juin 2012), qui a publié le 19 juillet une proposition de 17 ODD qui sera discutée par les Etats membres lors de la 69ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies ce mois de septembre.
Grâce à la mobilisation des organisations des droits des femmes et d’autres défenseurs, les objectifs et les cibles relatifs aux droits des femmes et à l’égalité des sexes ont été maintenus dans le document final des ODD, bien que nous n’ayons pas encore réussi à faire en sorte que le titre de l’objectif 5 sur l’égalité de genre inclut les expressions « droits humains des femmes et des filles ». Cependant, elles ont réussi à obtenir des améliorations et l’ajout du mot ‘femme’ dans les cibles de l’objectif 4 sur l'éducation, de l'objectif 8 sur le travail décent et de l’objectif 13 sur le climat.
Avant de clore nos propos et laisser la parole aux autres intervenant-e-s et à Madame la Ministre qui nous a fait l’honneur d’être parmi nous, nous aimerions souligner l’impact de la mobilisation et du plaidoyer des femmes qui a permis pour la toute première fois, la reconnaissance au niveau mondial du travail domestique et de soins non rémunéré, bien qu’à la dernière minute elles n’ont pas réussi à faire maintenir l’expression appropriée pour que ce travail soit « réduit et redistribué », car trop de pays s’y sont opposés.
Nous célébrons ces avancées sans précédant, et nous nous efforcerons de nous assurer que le nouveau cadre et programme de développement pour l’après 2015, qui sera adopté par les Etats membres lors de la 69ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2015, garantira la pleine réalisation de tous les droits humains des femmes et des filles.
Car bien que ces différents processus mis en place par les NU offrent aux organisations des droits des femmes et de la justice sociale, des opportunités de plaidoyer pour contribuer à l’élaboration d’un cadre de développement qui peut transformer les vies des femmes et des populations marginalisées, il est regrettable de souligner que très peu d’organisations francophones de la société civile et des droits des femmes se sont mobilisées dans les processus jusqu’à l’heure actuelle
C’est pourquoi le ROFAF en tant que réseau régional des droits des femmes saisit ainsi cette unique opportunité de contribuer à ce processus inclusif et de mobiliser ses organisations membres et partenaires à faire de même. Car nous demeurons convaincues que les militantes et organisations des droits des femmes ont un rôle crucial à jouer en vue de s’assurer que les droits des femmes et l’égalité des sexes sont bien formulés dans le nouvel agenda et qu’aucune régression ne sera enregistrée par rapport aux normes internationales relatives aux droits humains déjà adoptées et aux engagements actuels en faveur des droits des femmes, de la paix et de la sécurité.
Nous espérons que les différentes activités qui sont menées dans le cadre de ce projet fourniront aux militantes et organisations des droits des femmes africaines francophones les informations nécessaires et la possibilité de s'engager dans les processus pour l’après 2015, à différents niveaux et dans les différents espaces où ces discussions ont lieu.
Le but de ce projet est de :
• Favoriser la participation active des militantes et organisations africaines francophones des droits des femmes et de l’égalité entre les sexes dans les processus d’élaboration du Programme de développement pour l’après 2015 actuellement en cours afin de s’assurer que les droits des femmes, l'égalité des sexes, la paix et de la sécurité sont fermement ancrés dans le nouvel agenda pour l’après 2015
Spécifiquement, nous aimerions :
• Contribuer à accroître la connaissance parmi les militant-e-s et organisations des droits des femmes autour des discussions actuellement en cours sur les processus de développement pour l’après 2015
• Contribuer à accroître l'engagement des militant-e-s et organisations africaines francophones des droits des femmes dans les processus de développement pour l’après 2015
les différentes sous-thèmes qui seront discutés au cours des deux Journées sont :
Je nous souhaite de passer d’excellents moments de travaux.
Je vous remercie.
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