L'association refuse l'importation du conflit israélo-palestinien en France. « Ce conflit cristallise chez certains jeunes toute leur rancoeur et toute leur frustration, souligne sa président Annie-Paule Derczansky.
Il y a une crispation du côté juif aussi, des peurs phénoménales. Le conflit est mal importé, il n'est pas compris et ne repose que sur des émotions, d'un côté comme de l'autre ».
« Ce qui se passe à Gaza est un drame humain terrible et je me demandais ce que je pouvais faire », explique-t-elle. L'enseignante et journaliste a réuni quelques membres de son association dans le quartier de Barbès, dans le nord de la capitale, marqué par des violences en marge d'une manifestation pro-palestinienne le 19 juillet. Pour désamorcer les tensions, parler avec les habitants.
Elle a créé Bâtisseuses de paix en 2002, après un voyage en Israël. Là, elle avait été inspirée par des initiatives civiles visant à rapprocher les deux peuples. « Ce qui est possible là-bas, faites-le ensemble ici », assènent d'ailleurs les affiches de l'association.
La soixantaine de femmes juives et musulmanes de l'association se retrouvent pour des échanges culturels ou interviennent dans les collèges parisiens. Une démarche évidente aux yeux de Annie-Paule Derczansky, pour qui « on oublie trop souvent qu'il y a une proximité historique, culturelle entre les musulmans et les juifs. Ils ont vécu ensemble en Afrique du Nord ».
Ces derniers soirs encore, ces femmes ont collé leurs affiches sur le parcours de la manifestation pro-palestinienne prévue ce samedi 2 août à Paris qui a été autorisée par la préfecture de police. Le cortège partira de Denfert-Rochereau et se rendra aux Invalides ; il s'agit du même trajet que celui du précédent défilé parisien le 23 juillet dernier.
La manifestation est organisée par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, qui réunit une cinquantaine d'associations, partis et syndicats, et déjà à l'origine de la manifestation du 23 juillet, qui avait réuni dans le calme près de 15.000 personnes, selon la police.
Plus de 1.500 Palestiniens, pour la plupart des civils, sont morts en 25 jours de conflit, ainsi que 58 Israéliens, dont 56 soldats.
Source :fait-religieux.com
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