ROFAF

  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)

En 2015, se tiendra une grande conférence à l’ONU consacrée à l’évaluation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui ont été adoptés en l’an 2000. En septembre de cette année-là, la communauté internationale, représentée au plus haut niveau, s’était mise d’accord sur huit objectifs prioritaires pour le développement.

 

Il reste encore beaucoup à faire pour que les droits humains soient placés au cœur des stratégies, des politiques et des programmes de développement.

Le groupe d’experts désigné par le Secrétaire Général des Nations Unies a publié le 30 mai 2013 un rapport qui déclare, à juste titre, que les droits humains constituent une partie essentielle du programme de développement pour l’après-2015. Cependant, ils ne sont pas au cœur des stratégies et ne sont limités qu’aux droits civils et politiques.

Le programme pour l’après-2015 doit être enraciné dans l’architecture actuelle des droits humains avec une référence explicite à la Déclaration Universelle des Droits Humains. L’indivisibilité des droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques est une obligation juridique des États selon le droit international. Cette reconnaissance est fondamentale pour mener à bien la réalisation des OMD.

La nouvelle loi belge du 19 mars 2013, - Loi relative à la Coopération au Développement - entend s’inscrire dans le développement humain durable:

"Art. 3. La Coopération belge au Développement a comme objectif général le développement humain durable et entreprend, pour atteindre cet objectif, des actions qui contribuent à une croissance économique durable et inclusive pour une amélioration des conditions de vie de la population dans les pays en développement et à leur développement socioéconomique et socioculturel, afin d’éradiquer la pauvreté, l’exclusion et les inégalités.

Dans ce cadre, la Coopération belge au Développement vise également le renforcement des capacités des partenaires en matière de développement à tous les niveaux. Elle s’inscrit dans le cadre des objectifs de développement des Nations Unies.

Art. 4. La Coopération belge au Développement contribue, dans ce cadre, à l’objectif général de développement et de consolidation de la démocratie et de l’état de droit, en ce compris la bonne gouvernance, ainsi qu’à l’objectif du respect de la dignité humaine, des droits humains dans toutes leurs dimensions et des libertés fondamentales, portant une attention particulière à la lutte contre toute forme de discrimination." [1]

Recommandations

1. Le développement humain durable doit être appréhendé sur la base d’un ancrage lié à la mise en œuvre des traités internationaux relatifs aux droits fondamentaux, en ce compris les droits civils et les droits économiques. Les individus doivent être reconnus comme des titulaires de droits.

2. L’obligation de rendre des comptes doit être l’une des pierres angulaires de la conception et de la mise en place d’un programme pour l’après-2015. Les gouvernements sont liés par des normes préexistantes en matière de droits humains, ce qui entraîne l’obligation de rendre des comptes.

Les personnes doivent pouvoir bénéficier d’un recours effectif en cas d’atteinte à leurs droits.

3. Amnesty International demande

a) La suppression de législations discriminantes basées sur le genre. On pense, en particulier, aux législations relatives aux systèmes judiciaires et au droit foncier. L’égalité des genres est incontournable pour obtenir des résultats en matière de développement, et, à cet effet, on veillera à renforcer la perspective de genre dans les objectifs liés à l’éducation.

b) L’élimination des obstacles à la prise de décision des personnes quant à leur sexualité et à leurs droits sexuels et reproductifs.

c) L’arrêt des expulsions forcées. Il importe de garantir que toute personne, indépendamment de son statut ou de sa situation, bénéficie de la sécurité d’occupation d’un logement et ne risque pas une expulsion forcée.

4. Les groupes défavorisés ou connaissant l’exclusion - pour des motifs tels que l’appartenance ethnique, le genre, le handicap, le statut de migrant ou d’autochtone, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre - doivent être habilités à devenir les agents de leur propre développement.

 

 

A travers cette section, le ROFAF aimerait informer son audience sur les différents processus en cours pour l’élaboration du nouveau cadre de développement pour l’Après 2015, les actions de mobilisation et de plaidoyer entreprises pour les droits des femmes ainsi que les différentes possibilités d’engagement qui existent encore. En savoir plus