La mise en œuvre de ce projet, qui entre dans le cadre d’un partenariat avec l’Onu-Femmes, s’est concrétisée dans 5 sections communales et 2 communes de 2 départements, le Sud-Est et le Nord.
La force du partenariat d’Onu-Femmes avec les organisations dans les zones a été le facteur du choix de ces 2 départements.
Les lieux de mise en œuvre du projet ont été Cayes-Jacmel, Bainet et Lavoûte (Sud-Est), puis Borgne, Plaisance, Limbé, Vertières et Milot (Nord).
« Les femmes ont un rôle dans la mise en place des espaces de dialogue, en mettant ensemble les différents acteurs de la société (civile) et en facilitant des processus qui peuvent aboutir à un climat de paix dans leurs communautés », explique à AlterPresse Eunide Louis, chargée de programme d’Onu-Femmes.
Le renforcement du leadership des femmes et de leurs organisations, l’encadrement des femmes et des filles victimes de violence, la réalisation de quelques travaux d’infrastructures, dont l’installation de lampadaires, font partie des activités effectuées.
Tout a été fait autour du thème « des communautés aux institutions mondiales de sécurité : implication des femmes dans l’instauration de la paix et de la sécurité ».
« Une fois conscientes des problèmes de violence, les femmes vont, à leur tour, sensibiliser la communauté », précise Eunide Delouis.
Des comités locaux de sécurité sont mis en place dans chaque commune. Ces derniers sont composés de représentantes et représentants des différentes institutions sociales, les responsables d’églises, d’écoles et de représentants de l’État, entre autres.
Ils sont des espaces de réflexion et de planification.
« Maintenant, on commence à écouter et à respecter les femmes. Le travail a commencé dans la communauté. En partie, le mords commence à tomber », se réjouit Wilda Pyram, bénéficiaire, membre de l’Organisation Flore des femmes de la ravine Normande à Cayes-Jacmel (Sud-Est).
Tout en invitant à la mise en œuvre des programmes similaires, Adline Charlot, coordinatrice deRasanbleman fanm Lenbe (Rassemblement des femmes de Limbé, Rafal / Nord) raconte comment, grâce à cette initiative « les femmes et les adolescentes peuvent circuler très tard, sans se faire agresser ».
« Les hommes ont cessé de harceler les femmes et les adolescentes », ainsi que de leur faire des remarques sur leurs corps ou d’autres avances, rapporte Galène Beauvais, membre de la coordination de Oganizasyon fanm aktiv Lavout (Organisation des femmes actives de Lavoute, Ofal).
La première phase du programme a été organisée, de 2007 à 2009, dans ces mêmes zones.
La deuxième phase a surtout servi à la consolidation des acquis.
Le programme a été mis en œuvre dans d’autres pays, notamment la Libye.
Source: AlterPresse
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