Seize CARMMA seront mises en place dans la Grande Ile. Cette initiative entre dans le cadre de la campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle.
« Itasy, Manakara et Farafangana auront très bientôt leur centre CARMMA », annonce le Dr Marius Louis Rakotomanga, directeur du Programme élargi de vaccination (DPEV), hier, en marge de la réunion d'alignement des parties prenantes à l'Hôtel Colbert Antaninarenina.
A Madagascar, surtout dans les zones reculées comme dans le Canal de Pangalane, un taux élevé de décès au cours de la grossesse et de l'accouchement est enregistré.
Ce taux élevé de mortalité maternelle s'explique par la forte proportion des accouchements qui se fait sans personnel soignant qualifié comme les médecins, infirmiers/ères, ou sages-femmes.
« Souvent, dans la brousse, la naissance est seulement assisté par la matrone. Et si des complications se présentent, ces femmes ne reçoivent pas les interventions nécessaires », poursuit le DPEV.
« Parmi les causes importantes de la mortalité maternelle figurent les problèmes de santé liés à la grossesse et à l'accouchement », selon le Dr Marius Rakotomanga.
« L'objectif de la mise en place de ces CARMMA est donc de toujours se rapprocher de la population », ajoute-t-il. À noter qu'en moyenne, 8 femmes par jour meurent au moment de l'accouchement.
Vaccin obligatoire. Ces cases pour la mère et l'enfant seront également créées pour sensibiliser les parents à faire vacciner leurs enfants. « Actuellement, nous disposons de tous les vaccins, et ils sont gratuits.
Pour prévenir les maladies mortelles telles que la pneumonie ou encore la diarrhée, qui sont les principales causes de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, tous les enfants doivent être vaccinés », selon le Dr Marius Rakotomanga.
Les femmes et les enfants qui vivent dans les hameaux n'auront plus à se rendre dans les chefs-lieux de commune, au niveau des Centres de Santé de Base de niveau I ou II, pour recevoir une consultation prénatale ou pour se faire immuniser.
Au moins, un paramédical sera placé dans un CARMMA et le but est que même dans les lieux enclavés, les femmes pourront accoucher au niveau des établissements sanitaires.
Par Nirina Rasoanaivo
Source : Midi Madagasikara via AllAfrica
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