Sénégal: Santé de la mère - L'approche communautaire pour combattre les décès maternels

Lundi, 01 Septembre 2014 15:13
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La réduction de la mortalité maternelle préoccupe le réseau Equitas qui multiplie les initiatives pour aider les pouvoirs publics à combattre ce fléau. C'est dans ce cadre que s'inscrit la journée de mobilisation organisée à la maison communautaire de Yeumbeul sud.

Pour sensibiliser les hommes, les femmes et les organisations communautaires de base (Ocb) sur les enjeux de la mortalité maternelle, une journée de mobilisation a été organisée samedi dernier.

L'objectif est d'inciter les Ocb à intégrer le suivi prénatal et post-natal dans leurs actions de promotion de la santé et les femmes à faire leurs consultations pré et post-natales.

A en croire Fatou Touré Thiam, il est important d'aller vers les communautés, en vue de les aider à prendre en charge cette lutte. Equitas a beaucoup insisté sur l'aspect relatif au droit.

A ce propos, le réseau a rappelé que le droit à des soins de santé appropriés pendant la grossesse et l'accouchement a été universellement accepté à travers la ratification de la déclaration universelle des droits de l'Homme.

Pourtant, plus de 360.000 femmes enceintes meurent, chaque année, en raison de complications pendant la grossesse et l'accouchement.

« Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est estimé à 392 décès pour 100.000 naissances vivantes. Ce taux est dû à la combinaison de plusieurs facteurs parmi lesquels le faible niveau d'instruction, la précocité ou le retard de la maternité, le faible taux d'utilisation des méthodes contraceptives et le non suivi des visites pré et post-natales », a fait remarquer Thiaba Sémbène, point focal de cette journée de sensibilisation.

Equitas est convaincu que même si le Sénégal a fait des progrès en santé maternelle et infantile ces dernières années, il reste encore un énorme fossé entre les pays développés et ceux en voie de développement.

Le taux de mortalité infantile en Afrique subsaharienne est supérieur à celui des pays industrialisés, et les femmes vivant dans les pays les plus pauvres sont 300 fois plus susceptibles de mourir à cause de complications au cours de la grossesse ou lors de l'accouchement que celles des pays industrialisés.

Source:allafrica.com