Une centaine de Congolaises violées lors de leur expulsion d’Angola

Jeudi, 08 Août 2013 11:07
Imprimer

Selon un responsable de l’organisation catholique Caritas, une centaine de Congolaises ont été violées en avril 2011 lorsqu’elles ont été expulsées d’Angola, où elles se trouvaient en situation illégale dans les provinces diamantaires. Pas d’informations sur les auteurs de ces viols. Des faits similaires avaient déjà eu lieu en 2010.

Des viols d'une centaine d'immigrées congolaises en situation irrégulière en Angola ont eu lieu en avril, alors qu'elles se trouvaient parmi les 5 000 personnes reconduites dans leur pays, a indiqué mercredi 4 mai 2011 à l'AFP un responsable de l'ONG catholique Caritas. « Du 1er au 19 avril, au moins cent femmes ont été violées lors de l'expulsion d'Angola de 5 400 Congolais, dont 153 enfants », a déclaré le père Pierre Mulumba, directeur diocésain de Caritas/Luebo, dans la province du Kasaï occidental (centre), non loin de la frontière avec l'Angola.

Il n'a pas précisé qui étaient les auteurs de ces viols, ni dans quelles circonstances ils ont eu lieu. Ces expulsés, pour la plupart venus des provinces diamantifères angolaises de Lunda Norte et Lunda Sul, « sont regroupés dans différents sites à Kambaji, Kabuakala, Kamako, Tshisenge, Tshindinde, Kabungu et Nsumbula, où ils vivent dans des conditions difficiles », a ajouté ce responsable de Caritas. « A un moment donné, la Croix-Rouge est intervenue pour la prise en charge médicale des femmes violées mais les humanitaires ne s'intéressent pas à leur sort. On ne sent pas vraiment de la compassion vis-à-vis de ces personnes », a-t-il regretté.

D’autres viols s’étaient produits l’année précédente

En novembre 2010, plus de 700 femmes, hommes et enfants congolais ont été 
violés lors de leur expulsion par l'Angola, selon le Bureau de coordination des 
Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), relayant des informations fournies par des ONG. En octobre 2009, les deux pays ont expulsé des dizaines de milliers de personnes dans les deux sens. Beaucoup se sont retrouvées coincées à la frontière sans nourriture ni abri.

Depuis 2004, plus de 350 000 immigrés illégaux, quasiment tous des Congolais de RDC, ont été expulsés des provinces minières d'Angola dans le cadre d'une opération baptisée « Diamant » et visant à lutter contre le trafic illégal de diamants angolais.