Il a, à cette occasion, rappelé le rôle combien important des accoucheurs, tout en étant convaincu qu'avec leur contribution, la RDC peut relever le défi de la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. «Dans la lutte contre la mortalité infantile, les accoucheurs et accoucheuses ont une place de choix.
La RDC a besoin d'eux pour sauver des vies des femmes et des enfants. Mobilisons-nous comme un seul homme pour investir dans l'accouchement, pour que le taux des accouchements assistés augmente en RDC », a-t-il déclaré. Avant de rappeler également la responsabilité qui incombe au gouvernement dans l'amélioration des conditions de vie et de travail des accoucheurs et accoucheuses du Congo-Kinshasa.
Ainsi, Dr Félix Kabange Numbi a-t-il appelé particulièrement les accoucheurs et accoucheuses à se mobiliser pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile qui constitue l'un des objectifs du millénaire pour le développement auxquels le pays a souscrit et dont la date butoir est fixée à 2015.
Il sied de souligner que bien avant le discours du ministre de la Santé, le représentant de l'Unfpa, Richard Dackham, lisant le message du directeur exécutif de l'Unfpa, avait souligné que le droit à la santé est un droit humain dont toute femme devrait jouir.
Malheureusement, a-t-il noté, chaque année, huit millions de femmes souffrent de graves maladies et invalidités liées à la grossesse et deux millions de bébés ne vivent pas plus de 24h. Avec comme une des principales causes, le manque d'accès aux services de maternité, notamment aux soins dispensés par les sages-femmes ou d'autres personnes dotées des mêmes compétences durant l'accouchement».
Pour remédier à cette situation, a poursuivi Richerd Dackam, l'Unfpa et la confédération internationale de sages-femmes multiplient des efforts pour promouvoir la profession de sages-femmes partout dans le monde. En intensifiant, notamment les activités qui visent à renforcer les programmes et politiques de formation à la profession de sages-femmes dans 30 pays. Aussi, a-t-il souligné, investir dans les ressources humaines au service de la santé, notamment dans la profession de sage -femme est l'un des investissements les plus sûrs qu'un pays puisse faire pour accélérer le progrès.
«Nous devons résolument penser à la formation des accoucheuses et leur assurer un environnement de travail adéquat», a martelé de son coté, la directrice du Programme nationale de la santé de la reproduction (PNSR), Dr Marie- Louise Mbo. Elle a fait savoir que la RDC accuse un déficit en nombre et une répartition inadéquate des accoucheurs et accoucheuses à travers toute l'étendue du pays. Voilà pourquoi elle a estimé que cette journée constitue une interpellation sur la situation de la sage- femme en RDC.
Par Raymonde Senga Kosi
