Congo-Kinshasa: Félix Kabange lance la semaine des accoucheuses

Mercredi, 30 Mai 2012 14:49
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Célébrée le 5 mai de chaque année, en République Démocratique, cette journée commémorative a été marquée par le lancement hier, mardi 29 mai 2012, de la semaine des accoucheuses.

Le Ministre de la santé publique, Félix Kabange Numbi a présidé cette grande cérémonie organisée à la maternité de Kintambo. Dans son mot de circonstance, le Ministre de la Santé a rappelé à l'assistance les objectifs majeurs que le Gouvernement Matata Ponyo est appelé à atteindre du point de vue de la santé. Il s'agit, avant toute chose, de s'investir comme un seul homme pour combattre ce phénomène où les femmes meurent en donnant la vie. Pour le Ministre, la grossesse reste précieuse et, en Afrique, une naissance est une grande fête.

D'où, nous devons être entourés des hommes et femmes consciencieux pour relever le défi de la mortalité maternelle et infantile. Il a, également, affirmé l'engagement du Gouvernement d'augmenter les nombres des accoucheurs et accoucheuses en termes de ressources humaines et aussi l'obligation de réhabiliter les infrastructures hospitalières. Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Richard Dackam qui a lu le mot du Secrétaire Exécutif de l'UNFPA, intitulé : «Investir dans la promotion des sages-femmes », a brossé le tableau sombre des accoucheurs (ses) en RDC qui présente des indices à haut risque.

Il faut noter qu'à Kinshasa, près de 33% des maternités non qualifiées sont enregistrées, a indiqué Richard Dakam, représentant résident de l'Unfpa. Quant au nombre des infirmiers accoucheurs, celui-ci est limité. D'où, l'augmentation de l'effectif et l'amélioration de la qualité de sages-femmes et de la pratique de sages-femmes au niveau national s'avèrent plus que capitales en vue de s'assurer que les accouchements ont été assistés par une main d'oeuvre qualifiée. Il a, cependant, invité l'assistance à faire de la planification familiale une effectivité. Car, pour lui, le défi de la santé maternelle reste le défi majeur. La RDC a plus que jamais besoin des accoucheuses pour sauver la vie des mères et des bébés.

Tel est le souhait ardent exprimé par l'UNFPA qui s'emploie à investir dans la formation des accoucheuses pour réduire la mortalité maternelle en RDC. Il a profité de l'occasion pour remettre un don des matériels. Signalons qu'auparavant, la Directrice provinciale de l'Union nationale des accoucheurs (ses) (UNAAC) a présenté le calendrier des activités qu'ils vont réaliser pendant la semaine des sages-femmes. Il s'agit notamment des consultations prénatales et pendant la maternité. Mme Marie-Louise Mbo, du Programme Nationale de la Reproduction de l'UNFPA qui, de son coté, a également évoqué les risques des grossesses ainsi que le déficit en nombre des ressources humaines.

Vers les OMD 5 Signalons, par ailleurs, que le rapport mondial sur la santé en 2005 a identifié la sage-femme comme une ressource humaine essentielle du système de santé permettant d'atteindre les objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement. Raison pour laquelle l'Unfpa s'est engagée à investir dans les sages-femmes afin d'accélérer la marche vers l'atteinte de l'OMD5, à savoir : la réduction de la mortalité maternelle. Il est important de signaler que parmi les facteurs favorisant cette mortalité maternelle en RDC, l'on cite une faible accessibilité des femmes aux soins de qualité et l'insuffisance d'un personnel qualifié dans les formations sanitaires.

Le DSCRP 4 a identifié 74,9% d'accouchements qui ont lieu en présence d'un personnel formé en 2010. 29% d'accouchements dirigés par des accoucheuses, 36% par les infirmiers polyvalents et 7,7 par des médecins. Les états des lieux rapides dans les provinces de Kinshasa, Bandundu et Bas-Congo ont démontré une faible utilisation des services de maternité, une discontinuité dans le suivi de la parturiente. Au niveau de maternités, il y a une carence en accoucheuses A1 ; ce sont les infirmiers polyvalents de niveau A2 principalement, suivi des accoucheuses A3 qui sont affectées dans les maternités et qui assurent les accouchements.

Nicole Lidimbo Mah